La sortie du Royaume-Uni sans accord de l’Union européenne de plus en plus probable provoquera un « choc instantané » sur l’économie britannique, a prévenu Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, au micro de la BBC. En cas de Brexit « dur », de nombreuses entreprises ne seront plus en capacité de fonctionner. Ce qui provoquerait un coup d’arrêt à une partie de l’économie, sans compter un chômage en forte hausse.
Sans accord de sortie, les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni Et l’UE basculeraient alors dans les règles de l’Organisation mondiale du commerce, bien plus contraignantes que celles du marché unique. Les entreprises britanniques devront alors régler des droits de douane et faire face à des barrières non tarifaires. Un casse-tête dont la solution n’est pas simple et prendra du temps pour s’adapter. Les secteurs de l’automobile, l’industrie chimique, l’industrie alimentaire seront les plus impactés, selon Mark Carney.
Par conséquent, les prix augmenteront pour les biens les plus courants, comme l’essence et l’alimentation. Un Brexit sans accord signifierait aussi un enchérissement des importations, la livre sterling étant amenée à baisser. Pourtant, cette hypothèse est ouvertement évoquée par Boris Johnson, le nouveau Premier ministre anglais.